“… [La] miséricorde est une qualité de croissance. . . [Il] y a une grande récompense sous forme de satisfaction personnelle à être d’abord juste, puis équitable, puis patient, puis bon. Ensuite, en vous appuyant sur cette base, vous pouvez . . .faire le pas suivant et montrer réellement de la miséricorde, mais vous ne pouvez pas manifester la miséricorde isolément et par elle-même. Il faut traverser les étapes indiquées, autrement il ne peut y avoir de miséricorde authentique. Il peut y avoir patronage, condescendance ou charité — et même pitié — mais pas miséricorde. La vraie miséricorde ne vient véritablement que pour couronner magnifiquement les accessoires précédents de la compréhension de groupe, l’appréciation mutuelle, la camaraderie fraternelle, la communion spirituelle et l’harmonie divine. » [LU, 28 :6.8]

Ajusteur de Pensée : « Cette déclaration contient une mine d'informations pratiques sur la façon d'acquérir l'attribut divin de la miséricorde.  La recette pour l'obtention de cette belle qualité consiste à incorporer chronologiquement quatre ingrédients principaux : Justice + Equité + Patience + Bonté.

La miséricorde "injuste" ne permet pas de donner des conseils spirituels correctifs, tandis que la miséricorde "inéquitable" est une parodie de justice. Pour rendre un verdict équitable, la justice divine prend en compte les circonstances atténuantes et aggravantes, avec l'objectif bienveillant de réhabiliter le délinquant contrit. 

Son objectif final est de réparer tous les torts. C'est là que l'élément de patience entre en jeu, car le temps est nécessaire pour réformer les schémas comportementaux dysfonctionnels en vue de l'acquisition de la maîtrise de soi.  On ne peut et ne doit pas précipiter l'évolution.  

La bonté est la touche finale de cette transformation spirituelle.  Des verdicts cruels peuvent accélérer la décadence spirituelle des défendeurs au lieu d’arrêter ce processus pour favoriser leur rétablissement.

La grâce salvatrice de l'attitude miséricordieuse de Jésus envers tous englobe ces quatre conditions préalables.  Il reconnaît toujours le facteur atténuant de l'ignorance et de l'immaturité humaines.

« La sagesse infinie est l’arbitre éternel qui détermine les proportions de justice et de miséricorde qui seront dispensées dans des circonstances données. » [LU, 2 :3.2]

Traitez les autres avec la même miséricorde que vous souhaitez que l'on vous accorde.  Est-ce juste ? Est-ce équitable ? Est-elle dictée par la sagesse de la patience ou l'impulsivité de la colère ? Est-elle bonne ?  Chacune de ces attitudes est un échelon de l'échelle spirituelle qu'il vous est demandé de gravir pour poser les deux pieds sur la plate-forme de la miséricorde. »

Traduction française : Sky Marine Assale et Agnès Spencer.